Avec 188K abonnées sur YouTube, Amanda Saurin (@amandasaurin) incarne une vision différente de l’influence. Pas de danse virale, pas de tendances clonées. Juste elle, ses conseils en image, et un cap clair : apporter de la valeur — vraiment.
Dans cet entretien sans filtre, Amanda nous raconte comment elle a quitté une carrière toute tracée en finance pour créer Amour, mode et beauté, un blog devenu business, et aujourd’hui une marque personnelle forte. On parle autonomie, vie de famille, IA, authenticité, et de ce petit truc en plus qui fait qu’elle a su créer un lien rare (et durable) avec son audience.
Pourquoi t’es-tu lancée en tant que créatrice de contenu ?
Je n’étais pas du tout destinée à ce milieu. J’ai un master en finance, rien à voir. Mais à la fin de mes études, j’ai paniqué : les entretiens, le travail, tout ça me faisait peur. J’ai donc pris une année de césure pour souffler. C’est cette année-là que j’ai rencontré mon mari, qui s’intéressait déjà à l’entrepreneuriat en ligne. Il voulait se reconvertir, il est devenu photographe de mariage.
Il m’a parlé de l’univers du digital, mais ne se sentait pas légitime pour se lancer seul. Moi, en revanche, ça m’a tout de suite parlé. Je me suis rendu compte que ce n’était pas juste une illusion : avec du temps et de l’énergie, on pouvait vraiment construire quelque chose. J’ai toujours eu envie d’entreprendre, de créer quelque chose à moi.
Et pourquoi ce domaine précisément ?
J’ai toujours aimé sublimer les femmes. Pas la mode dans le sens des tendances, mais plutôt la mise en valeur : coupe de cheveux, lunettes, couleurs… Je donnais souvent des conseils autour de moi. J’ai donc lancé un blog, Amour, mode et beauté, encore en ligne aujourd’hui. Je publiais des articles du type “Comment choisir un jean selon votre morphologie ?”, sans jamais me mettre en avant, c’était purement du conseil.
Au début, je ne comprenais même pas mon métier. Je pensais être une blogueuse mode, mais c’était différent. J’étais conseillère en image, sans mettre encore le mot dessus. Je me suis formée en autodidacte, et petit à petit j’ai acquis de la légitimité.
Tu avais quel âge à ce moment-là ?
J’avais 26 ans. Et comme ça ne générait pas encore de revenus, j’ai pris un boulot alimentaire comme conseillère bancaire. Je ne trouvais pas ça très épanouissant, mais ça me permettait de vivre pendant que je développais mon activité.
Combien de temps ça t’a pris avant de vivre de ton activité ?
En un an et demi, j’ai pu quitter la banque. Ça a été plus rapide que prévu. J’ai beaucoup travaillé gratuitement au départ, en me rendant chez des femmes pour les conseiller. Puis j’ai lancé mon premier produit payant, un ebook sur l’habillement, qui a très bien marché. Ensuite, j’ai créé une formation en ligne avec un accompagnement sur trois mois. J’ai aussi lancé un service de colorimétrie, toujours à distance, car je tenais à préserver ma vie de famille.
Tu travailles seule aujourd’hui ?
Non. Mon mari m’a rejointe à plein temps. Il gère toute la partie technique : site web, vidéos, montage… C’est aussi grâce à lui que mes contenus ont toujours eu une belle qualité visuelle et sonore. Pendant longtemps, on a tout fait à deux.
On a essayé de déléguer le montage vidéo, mais les résultats étaient décevants. Jusqu’au jour où on a trouvé une monteuse vidéo avec une vraie sensibilité artistique. C’était exactement ce qu’il nous fallait : quelqu’un avec une âme, pas juste une compétence technique.
Comment gères-tu l’équilibre entre création, marketing, vie privée, et pression de la performance ?
J’ai toujours voulu garder le contrôle sur ce que je crée. Je préfère publier moins, mais être fière de ce que je sors. J’ai eu des coachs business qui me poussaient à produire plus, mais ce rythme ne me convenait pas. Je préfère publier une vidéo toutes les deux semaines, mais qu’elle ait du fond.
Et mon audience s’est adaptée. Elle sait que quand je publie, c’est du contenu de valeur. Cette rareté crée même un petit effet d’attente.
Tu arrives à déléguer certaines tâches maintenant ?
Uniquement quand ça a du sens. Déléguer, c’est aussi un investissement. Je ne le fais que si la personne apporte une vraie plus-value. Parfois, je fais appel à des prestataires pour certaines tâches ponctuelles, mais pas au quotidien.
Comment gagnes-tu ta vie ? Tu travailles avec des marques ?
À la base, je n’étais pas du tout orientée vers les partenariats. J’ai toujours proposé mes propres produits et services. Ça m’a permis de rester alignée avec mes valeurs, de ne pas accepter des collabs juste pour payer les factures.
Mais je ne suis pas fermée. J’ai fait une belle collaboration récemment avec une marque de vêtements de qualité. Ça a bien fonctionné, les retours étaient excellents. Mais je reste très sélective. Je veux que ce soit rare et que ça ait du sens.
Quel regard portes-tu sur l’évolution du secteur et la creator economy ?
Quand j’ai commencé, c’était plus simple. Il suffisait de produire du contenu de qualité, les gens étaient curieux. Aujourd’hui, ils sont beaucoup plus méfiants, plus avertis. Et la concurrence est immense.
Il y a aussi le changement dans la consommation du contenu. Les formats courts dominent, mais je pense qu’on va revenir vers des formats plus longs, plus profonds. Moi-même, je me sens plus à l’aise avec les formats longs : ils permettent un vrai lien avec l’audience, plus de fond, moins de stress.
Tu es sur quelles plateformes aujourd’hui ?
Mes deux plateformes principales sont YouTube et Instagram. Je me suis lancée sur TikTok, j’ai eu 30,000 abonnés assez vite… Mais je n’aime pas du tout le climat là-bas. Les gens sont plus agressifs, j’ai reçu des insultes. J’ai pas envie de subir ça. Donc j’ai complètement arrêté. YouTube, c’est ma base. J’aime le côté intemporel de ce que j’y publie.
Que penses-tu de l’impact de l’intelligence artificielle sur ton métier ?
C’est évident que ça va tout changer. Certains métiers basiques vont disparaître. Pour moi, la vraie question, c’est : comment montrer notre valeur humaine ? L’IA peut rédiger un article, oui, mais pas avec la finesse, l’empathie, la personnalisation que j’apporte.
Je pense que celles et ceux qui ont une vraie expertise auront toujours leur place. Il faudra juste le faire comprendre à son audience. Et viser l’excellence.
Et tous ces contenus automatisés qui circulent, tu penses que ça va lasser les gens ?
Moi, ça me lasse déjà. Je pense qu’on va revenir au contenu humain, authentique. L’humain a besoin d’identification. Voir un hérisson qui boit une bière, c’est drôle deux minutes, mais on veut du lien réel. Il y aura aussi sans doute une régulation, une législation pour mieux l’encadrer.
Pour conclure, tu te vois faire ça encore longtemps ?
Oui. J’aime profondément ce que je fais, et j’aime la liberté que ce mode de vie m’offre. Si mes enfants sont malades, je peux aller les chercher sans difficulté, être présente pour eux sans avoir à jongler ou culpabiliser. Je peux vraiment organiser mon emploi du temps en fonction de nos besoins familiaux, et ça, c’est une richesse inestimable. Travailler chez moi, aux côtés de mon mari, rend cette aventure encore plus belle. On partage le quotidien, on prend plaisir à parler boulot, c’est un sujet qui nous passionne tous les deux. Ensemble, on construit une entreprise à notre image, avec nos valeurs, à notre rythme. Et je n’ai aucune envie de ralentir. Je veux continuer à créer, à grandir, à accompagner mes clientes avec énergie et authenticité, tout en gardant ce plaisir intact, jour après jour.
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