Le panorama 2025 du marketing d’influence en Europe
Le baromètre incontournable pour les décideurs IM.
Le dernier décret du gouvernement, lié à la loi Influenceurs de 2023, introduit une obligation de contrat écrit pour toute collaboration dépassant 1 000 €, une mesure que créateurs et agences jugent inutilement complexe.

La France renforce son cadre réglementaire de l’influence commerciale avec la publication d’un décret le 3 décembre 2025. Le texte met en application plusieurs dispositions de la loi de juin 2023 sur les influenceurs, qui avait établi la première définition juridique complète de l’activité d’influence en France et introduit des règles destinées à protéger les consommateurs contre les contenus commerciaux trompeurs ou opaques.
Ce décret apporte une clarification attendue concernant les obligations contractuelles entre marques, agences et créateurs, en formalisant l’obligation de recourir à un contrat écrit et en précisant les mentions minimales qu’il doit contenir.
Selon les nouvelles règles, applicables à partir du 1er janvier 2026, toute collaboration dépassant 1 000 € hors taxes, qu’il s’agisse d’une rémunération ou d’un avantage en nature, devra être encadrée par un contrat écrit.
Ce contrat devra notamment inclure :
Le non-respect de ces obligations peut entraîner la nullité du contrat, avec pour conséquences l’annulation de la collaboration, l’obligation de restituer les paiements ou produits reçus, la perte des droits d’usage sur les contenus créés, ainsi que d’éventuelles sanctions financières en cas de manquements supplémentaires.
L’objectif est de renforcer la transparence et la sécurité juridique dans un secteur qui s’est développé très rapidement, avec des niveaux de professionnalisation très variables.
Ce décret marque une transition vers des conditions de travail plus formelles pour les créateurs. Alors que le gifting, les échanges de produits ou les collaborations informelles étaient fréquents, les partenariats dépassant le seuil de 1 000 € nécessiteront désormais une préparation administrative et une documentation rigoureuse.
Pour les créateurs, cela apporte une protection juridique accrue, mais aussi une charge administrative supplémentaire — un défi particulièrement sensible pour les nano- et micro-influenceurs non accompagnés par des agents.
Pour les marques et les agences, le texte apporte à la fois plus de clarté et davantage de contraintes. Les campagnes devront désormais être documentées de manière plus systématique, avec des briefs plus stricts et une supervision juridique renforcée. Si cela réduit l’incertitude, cela limite aussi la spontanéité et la rapidité qui caractérisent souvent les partenariats d’influence.
Le décret a suscité des critiques au sein de l’écosystème de l’influence, où beaucoup estiment que la mesure ajoute une complexité administrative inutile à un secteur fondé sur la flexibilité.
Des spécialistes du droit et du marketing avertissent que l’obligation de contrats écrits détaillés risque de bureaucratiser des collaborations simples ou de faible valeur, dissuadant certaines activations rapides ou tests produits.
Le fondateur et CEO de Kolsquare, Quentin Bordage, salue l’intention du gouvernement de structurer le marché, mais critique le décret pour avoir introduit une complexité excessive dans un dispositif qui aurait pu rester simple.
Le décret confirme un seuil de 1 000 € hors TVA, à apprécier sur 12 mois, pour un même annonceur et pour un même objectif promotionnel — un cadre beaucoup plus complexe que celui préconisé par le secteur, souligne-t-il.
Selon lui, un simple seuil par collaboration aurait suffi. Au lieu de cela, le texte impose aux créateurs et aux marques :
« Prenons l’exemple d’un groupe multi-marques. Chacune de ses marques peut être considérée comme un annonceur. Alors comment cumuler ? Par marque ? Par groupe ? Par entité juridique ? La même difficulté s’applique aux agences qui organisent du gifting : il faudra remonter systématiquement jusqu’à l’annonceur final », commente Quentin Bordage.
Pour les acteurs du secteur, le décret renforce certes la sécurité juridique et clarifie les responsabilités, mais son application pourrait se révéler difficile pour les petits créateurs et les marques émergentes ne disposant pas de ressources juridiques dédiées.
Beaucoup craignent que cette charge administrative supplémentaire limite les activations spontanées, les tests rapides et les collaborations de petite échelle, des leviers essentiels à la créativité et à la performance dans l’économie des créateurs.
La publication du décret constitue une étape décisive dans la professionnalisation de l’influence marketing en France. En formalisant la relation contractuelle entre marques et créateurs, le gouvernement entend renforcer transparence et responsabilité.
Mais les réactions du secteur montrent que la transition ne se fera pas sans heurts. À l’approche de 2026, le défi sera de trouver le juste équilibre : garantir une protection rigoureuse des consommateurs et des conditions équitables pour les créateurs, tout en préservant l’agilité et la créativité qui font la force du marketing d’influence.
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