Ils se prénomment Miquela, Noonoouri ou encore Shudu, cumulent des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram et n’ont pourtant rien de réel. Leur storytelling est bluffant, parfois trompeur peut-être, puisqu’ils font tout comme de vrais humains et mettent en scène leur quotidien à la façon de K.O.L (Key Opinion Leaders) « traditionnels ».
Les influenceurs virtuels semblent convaincre autant les internautes que les annonceurs, affichant des taux d’engagement très satisfaisants. Boosteur de jeunesse pour les marques, ils sont aussi un moyen de conquérir la cible des millennials.
Accorder de la confiance au virtuel : un enjeu de taille
Une des clés de réussite dans le milieu de l’Influence Marketing est l’authenticité. Si le consommateur ne remettait pas en doute la parole des influenceurs au début des réseaux sociaux, la donne a changé. Désormais, il se méfie de pratiques parfois douteuses, tel que le placement de produit peu sincère et accorde sa confiance à des profils dits authentiques avec qui il a même pu nouer une relation de confiance sur le long terme.
Lorsque Noonoouri, avatar activiste et vegan, promeut la dernière senteur de la marque Philosophy, on pourrait alors se demander dans quelle mesure a-t-elle pu réellement la sentir et se faire un avis.
Comment est-il alors possible d’accorder toute sa confiance à un influenceur virtuel ? Voilà tout l’enjeu à relever, à la fois pour ces personnalités d’un nouveau genre mais aussi pour les marques désireuses de collaborer avec.
Des profils paramétrés minutieusement
Le caractère réel des influenceurs virtuels est tel que cela permet aux marques de jouer sur l’ambivalence. Au-delà d’un physique parfaitement convenu, et toujours plus réaliste, il peut sembler évident que les avatars ont été paramétrés pour coller au mieux à l’univers de la marque.
Les marques y trouvent alors leurs comptes puisqu’elles ont la possibilité de contrôler tous les dires de ces nouvelles personnalités influentes. Bien plus contrôlable qu’un K.O.L 100% réel, l’influenceur virtuel répond aux exigences de celui qui le programme.
Le recours à ce type d’influenceurs présente un avantage financier non négligeable dans la mesure où les frais de déplacements et d’hébergements sont évités. Enfin, la réalité virtuelle appliquée au monde des réseaux sociaux et de l’Influence Marketing permet de rajeunir son image de marque en proposant un contenu hautement créatif et de toucher une cible jeune.
Une ambivalence entre réel et virtuel qui convainc
Comme nous vous le disions en préambule, les influenceurs virtuels affichent des KPIs tout à fait satisfaisants, avec, souvent, des taux d’engagement élevés. Au-delà d’une certaine fascination, ces personnalités ont réussi à instaurer un véritable pouvoir de persuasion.
Il faut dire que le caractère quasi-réel des influenceurs virtuels peut même parfois faire oublier qu’il ne s’agit pas d’humains. Les contenus diffusés sur leurs comptes Instagram sont d’une telle qualité qu’ils sèment le doute. Le storytelling tiré à quatre épingles en fait des personnages accessibles et proches.
Pour les marques désireuses de développer leur propre égérie fictive, à l’image de KFC, il est important de retenir qu’il ne s’agit pas uniquement de technologie appliquée à l’Influence Marketing. L’avatar doit être pensé comme une vraie interface utilisateur qui connait parfaitement son audience pour instaurer un climat de confiance et faire preuve d’authenticité.
Et les influenceurs réels dans tout ça ?
Si les « virtual influencers » commencent peu à peu à se faire une place dans les esprits, leur rôle dans les campagnes d’influence marketing n’est pas encore acté. La question de la confiance est également une donnée clé à prendre en compte. Peut-on réellement se fier à un influenceur qu’on ne pourra jamais croiser ou avec lequel on ne pourra jamais parler ?
Face à cette concurrence accrue, les « vrais influenceurs » n’ont d’autre choix que proposer des contenus de meilleurs qualité et de fidéliser toujours plus leurs abonnés.
À l’été 2018, Ask Suzy avait, par ailleurs, mené une étude pour recueillir les impressions des consommateurs sur les influenceurs virtuels :
59% ressentent le remplacement des vrais influenceurs par des modèles 3D comme étant négatif.
-Affaire à suivre donc.
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