Jan 2019 / Blog / Tech

Micro-influenceurs vs. macro-influenceurs : quelle différence ?

Quand micro et macro influenceurs se complètent, marques et consommateurs bénéficient de campagnes de qualité.

Avec la démocratisation des réseaux sociaux, le marketing d’influence a pris une ampleur considérable. Porté par les nouveaux influenceurs 2.0, il permet aux marques de pénétrer les frontières du digital pour y alimenter leur notoriété. Immergés au milieu d’une « infobésité grandissante », les internautes sont de plus en plus réticents aux publicités sponsorisées.

Pour remédier aux conséquences néfastes de cette sur-sollicitation, les marques ont fait appel à des macro-influenceurs pour leur apporter de la visibilité, de la notoriété et de la crédibilité. Devenus des professionnels de l’influence, les macro-influenceurs voient aujourd’hui leur impact s’étioler. Face à cette problématique, comment faire émerger un marketing d’influence qui répondrait au besoin d’authenticité des e-consommateurs ? Les micro-influenceurs émergent peu à peu en renfort, devenant ainsi les nouveaux alliés des marques dans le cadre de leurs stratégie de communication 2.0.

Les macro-influenceurs, nouveaux ambassadeurs 2.0

Considérés comme des vedettes sur les réseaux sociaux, les macro-influenceurs détiennent un avantage numéraire par rapport aux micro-influenceurs. Les taux d’engagement et de conversion ne sont toutefois pas toujours proportionnels à la taille de leurs communautés (qui se comptent en centaines de milliers voire de millions d’abonnés).

infographie micro macro

La magie de la viralité offrira à la marque un pic de visibilité ponctuel ainsi qu’un potentiel accroissement du trafic sur son site mais le manque de proximité des macro-influenceurs avec leurs abonnés peut toutefois minimiser l’impact d’une campagne digitale, coulée sous un flot de publications.

Davantage rattachés aux célébrités, les macro-influenceurs sont ainsi devenus de véritables marques. Caroline Receveur, qui compte près de 4 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, en est le parfait exemple. Jonglant entre son entreprise, son blog et ses réseaux sociaux, la it-girl française enchaîne les contrats publicitaires avec des marques prestigieuses, parmi lesquelles Morgan, Miss Guided, L’Oréal, APM Monaco et plus récemment Braun.

La notoriété des macro-influenceurs dépasse ainsi les frontières du digital, faisant d’elles des « pseudo-stars ».

Les micro-influenceurs : un atout pour les marques ?

Passionnés et experts dans un domaine (mode, beauté, cuisine, voyage, digital…), les micro-influenceurs partagent et diffusent des contenus avec une audience ciblée, qui suit leurs actualités plus que leur personnalité. Répondant aux attentes des e-consommateurs, ils incarnent ainsi des sources fiables de recommandations d’achats. Si l’audience des micro-influenceurs est moins large que celles des macro-influenceurs (500K-1M), le taux d’engagement pour chacune de leurs publications est, quand à lui, bien plus conséquent.

Selon un rapport mené par Digiday, les micro-influenceurs suivis par moins de 1 000 abonnés génèrent un taux d’engagement atteignant 8 %. Il descend à 4 % pour les comptes de 1 000 à 10 000 abonnés, puis à 2,4 % pour ceux entre 10 000 à 100 000 abonnés. Enfin, pour les comptes dépassant le million d’abonnés, l’engagement chute à 1,7 %. Cela s’explique par le besoin croissant d’authenticité défendu par les consommateurs.

Profitant ainsi d’une communauté plus engagée/active, ces petits « prescripteurs de tendances » sont un véritable atout pour les marques qui cherchent à activer des leviers pertinents pour promouvoir leurs produits et leurs services.

Quelle stratégie adopter pour les marques ?

Les marques doivent identifier des influenceurs ayant des centres d’intérêts en lien avec leurs activités (c’est la congruence). Les publications ne paraîtront en effet pertinentes que si elles se fondent dans le contenu organique que produit habituellement l’influenceur.

L’authenticité est un besoin auquel les marques doivent également répondre afin de maximiser les retombées de la campagne digitale et ne pas ternir son image.

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"Macro-influenceurs et micro-influenceurs sont complémentaires. Les premiers apportent de la notoriété et les seconds sont garants d’une forte crédibilité. Dans l’idéal, il faut faire appel à des macro-influenceurs et multiplier l’impact d’une campagne digitale grâce à une large base de micro-influenceurs."
Clémence Falewee - Experte en marketing d'influence